L’alphabétisme financier des belges parmi les plus faible d’Europe
L’alphabétisme financier des consommateurs belges se situe sous la moyenne européenne. Selon le « European Consumer Payment Report » du prestataire de services financiers Intrum auprès de 24004 européens dont 1004 consommateurs belges, la Belgique n’occupe que la dix-septième place sur 24 pays en ce qui concerne l’alphabétisme financier. Malgré le fait que 74 % des Belges affirment avoir reçu une formation financière « excellente » ou « suffisante », 40 % d’entre eux ne sont pas capables de réussir un test dans lequel ils doivent relier des termes financiers à leurs définitions.
Cette année, Intrum a lancé dans son rapport le Baromètre de Santé financière afin de comparer et de cartographier la santé financière des consommateurs dans 24 marchés européens. Ainsi, nous avons mesuré la capacité des personnes interrogées à payer leurs factures à temps, leur liberté de crédit, leur épargne et leur alphabétisation financière.
Selon ce Baromètre, la Belgique se situe dans la moyenne, en se classant onzième, juste devant les Pays-Bas et la France. C’est surtout pour l’« épargne » que la Belgique obtient de bons résultats, avec une sixième place. En effet, le Belge semble être un bon épargnant, et le prouve chaque année dans le European Consumer Payment Report.
Un test révèle un faible alphabétisme financier en Belgique
La Belgique enregistre de bien moins bons résultats en matière d’alphabétisme financier en se plaçant seulement à la dix-septième place. Nous nous situons également sous la moyenne européenne. Malgré le fait que 74 % des Belges affirment avoir reçu une formation financière « excellente » ou « suffisante », 40 % d’entre eux ne sont pas capables de réussir un test dans lequel ils doivent relier des termes financiers à leurs définitions.
Par « alphabétisation financière », nous entendons « la capacité à comprendre comment gérer l’argent », c’est-à-dire l’ensemble des compétences qui nous permettent de prendre des décisions financières éclairées et efficaces.
L'alphabétisme financier : Les écoles ont du pain sur la planche
« Les écoles belges ont clairement un retard à rattraper par rapport à leurs homologues européens sur le plan de l’éducation financière des élèves », explique Guy Colpaert, CEO du prestataire de services financiers Intrum. « Il n’est donc pas étonnant que le Belge, bien plus que ses voisins européens, se réfère principalement à ses parents ou à sa banque pour ses décisions financières. »
Le contrôle et la connaissance de vos finances personnelles vous permettent de prendre plus facilement les bonnes décisions financières. Choisir à la place de ses enfants a clairement des conséquences financières. Il est frappant de constater que plus de deux Belges sur trois (70 %) empruntent parfois de l’argent pour acheter quelque chose aux enfants.
« Un chiffre hallucinant », estime M. Colpaert. « La pression sociale fait que les parents qui ne peuvent pas se permettre des dépenses importantes pour leurs enfants les font quand même. En effet, les parents veulent naturellement que leurs enfants puissent porter ces vêtements coûteux ou faire ce voyage scolaire, peu importent les conséquences financières. »
Il est frappant de constater que les parents flamands voient l’avenir avec plus d’optimisme que les parents wallons. 27 % des parents flamands pensent que les enfants s’en sortiront moins bien financièrement qu’eux, alors que ce pourcentage monte à 34 % en Wallonie.
Black Friday
Des phénomènes tels que le Black Friday amplifient encore cette frénésie acheteuse. « Les gens se sentent presque obligés de dépenser de l’argent durant le Black Friday, alors qu’ils ne devraient pas après mûre réflexion. La publicité et les réseaux sociaux jouent beaucoup sur les envies du consommateur. Le fait que le Black Friday soit devenu une mode en Belgique fait que les gens ne veulent pas aller à l’encontre de leurs amis ou des membres de leur famille qui dépensent beaucoup ce jour-là. »
Il ressort également du rapport que 42 % des Européens sont d’accord avec l’affirmation suivante : « Mon intérêt pour la durabilité m’a motivé à limiter mes dépenses ». Seulement 32 % des Belges sont d’accord avec cette affirmation. Seuls l’Angleterre (29 %) et les Pays-Bas (26 %) se classent derrière. « Il n’est pas étonnant de voir qu’une initiative américaine telle que le Black Friday, qui permet d’acheter beaucoup en un seul jour, gagne en popularité en Belgique, aux Pays-Bas et en Angleterre », conclut M. Colpaert.
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