La littératie financière décline encore : la Belgique est le cinquième pays le plus mal loti
Les connaissances financières du Belge moyen ne s’améliorent pas. Notre pays glisse de la 17e à la 20e place, selon une étude menée dans 24 pays européens par le fournisseur de services financiers Intrum. Un Belge sur cinq déclare être trop peu formé pour pouvoir gérer lui-même ses finances au quotidien. Dans le même temps, il est frappant de constater qu’Internet et les réseaux sociaux constituent de plus en plus souvent la première source d’information.
La crise du coronavirus n’incite pas les Belges à parfaire leurs connaissances financières
L’Italie, la France, la Roumanie et l’Espagne sont les seuls pays qui font moins bien que la Belgique en termes de culture financière. Tout en haut de la liste européenne figurent la Finlande et l’Irlande, deux pays où les gens sont nettement plus nombreux à comprendre des concepts financiers courants tels que « taux d’intérêt », « taux annuel effectif global » et « inflation ».
L’enquête menée auprès des consommateurs par le prestataire de services Intrum montre, par exemple, qu’un Belge sur trois a donné une mauvaise réponse à la question suivante : « Si vous aviez 200 € sur un compte d’épargne avec un taux d’intérêt de 2 % par an, combien auriez-vous sur votre compte après cinq ans ? »
Les Belges se préoccupent peu de leur formation financière
« Un Belge sur cinq déclare que sa formation financière n’est pas suffisante pour gérer correctement les questions d’argent au quotidien. C’est beaucoup, mais ce qui nous inquiète encore plus, c’est le laxisme des Belges », avertit Christophe De Boeck, porte-parole d’Intrum. « Deux Belges sur trois n’ont rien fait pour améliorer leurs connaissances financières depuis le début de la crise sanitaire, alors que notre économie a subi un choc immense et continuera à le ressentir pendant un certain temps. »
Dans d’autres pays européens, les gens se sont montrés plus enclins à consulter des ouvrages consacrés aux finances personnelles, les rubriques financières et économiques des journaux et des magazines spécialisés, ainsi que des podcasts, pour rafraîchir leurs connaissances financières.
Parents et banques « out », Internet et médias sociaux « in »
Dans le même temps, Internet et les réseaux sociaux gagnent du terrain en tant que principales sources de formation financière. Alors qu’à peine 20 % des Belges interrogés s’appuyaient sur Internet et 5 % sur les médias sociaux en 2019, 32 % de nos compatriotes ont opté pour le web et 9 % pour les médias sociaux en 2020.
Les valeurs sûres que sont les parents et les banques perdent du terrain, passant respectivement de 59 % et 44 % à seulement 45 % pour les parents et 40 % pour les banques. L’impact des écoles reste inchangé à 30 %.
« L’essor d’Internet et des réseaux sociaux en tant que source majeure de formation financière n’est pas forcément négatif. À condition que les valeurs sûres que sont la famille, les banques et l’école guident les jeunes et les jeunes adultes vers les bons canaux Internet et réseaux sociaux. En bref, ceux qui proposent des informations vérifiées et exactes. Cela mérite peut-être une campagne média de la part de nos autorités afin de continuer à toucher les générations actuelles et futures et d’améliorer nos connaissances financières. Notre pays pourrait ainsi gagner quelques places dans le classement européen de la culture financière », indique Christophe De Boeck.
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