Les consommateurs belges inquiets face à l’avenir
Selon la nouvelle étude European Consumer Payment Report publiée prochainement par Intrum, de plus en plus de ménages belges ont du mal à payer leurs factures, en dépit de leurs efforts de restriction et de meilleure gestion financière. La manière dont les entreprises vont gérer la crise imminente des paiements déterminera la nature de leurs futures relations avec leur clientèle.
L'argent s'épuise
L’inflation galopante et la hausse des taux d’intérêt mettent les finances des ménages belges sous pression. Ils dépensent moins, se tournent vers les supermarchés moins chers et privilégient les produits blancs au détriment des marques. Ces changements ont permis temporairement de garder la tête hors de l’eau, mais uniquement jusqu’à un certain point.
Faute d’argent, de plus en plus de Belges arrêtent de payer leurs factures. Nombreux sont ceux qui en sont arrivés là. Par ailleurs, un tiers des ménages belges (33 %) a payé au moins une fois une facture en retard au cours des 12 derniers mois.
Près de la moitié des consommateurs belges (44 %) disposent de moins de revenus disponibles que l’année dernière à la même époque après avoir payé leurs factures et effectué leurs achats essentiels. A peine 29 % parviennent à mettre de l’argent de côté tous les mois alors que plus de la moitié des ménages belges (55 %) arrivent tout juste à boucler leurs fins de mois. Un ménage belge sur six (16 %) est dans le rouge à la fin du mois et dépasse en moyenne son budget mensuel de 239 euros.
La Belgique s’en sort mieux que l’Allemagne et les Pays-Bas
Néanmoins, nous nous en sortons bien mieux que l’Européen moyen, grâce à notre système d’indexation automatique des salaires et des allocations dans notre pays. Le pourcentage de Belges qui dépassent leur budget (16 %) est inférieur de 30 % à la moyenne européenne (24 %). Le pourcentage de Belges qui peuvent économiser de l'argent (29 %) est supérieur d'un cinquième à la moyenne européenne (24 %). La Belgique se situe plus ou moins au même niveau que la France, mais elle s’en sort beaucoup mieux que l’Allemagne et les Pays-Bas, où un pourcentage très élevé de ménages sont dans le rouge.
« Grâce au système d’indexation automatique des salaires en Belgique, notre pays est le seul en Europe où la rémunération horaire réelle, soit le tarif horaire révisé en fonction des fluctuations de l’inflation, a augmenté en 2023. Grâce à ce système, la crise des paiements suit une courbe ascendante plus lente chez nous que dans les autres pays européens. Néanmoins, si l’inflation et les taux d’intérêt élevés persistent, les ménages belges vont aussi rencontrer de plus en plus de problèmes de paiement. » dit Guy Colpaert, Managing Director d’Intrum Benelux
Des consommateurs belges pessimistes
Seul un Belge sur trois (37 %) estime que sa situation financière va s’améliorer au cours des 12 prochains mois. De manière générale, les ménages dans notre pays sont convaincus qu’il faudra encore attendre au moins un an et demi pour que disparaissent les répercussions négatives de l’inflation galopante sur les revenus des ménages.
Cette crainte nourrit un sentiment plus large d’insatisfaction et de malaise. Deux Belges sur trois (64 %) affirment qu’ils ne s’imaginent pas un jour devenir riches, quels que soient la quantité de travail et de temps investi ou les efforts réalisés pour épargner davantage. Deux Belges sur dix (21 %) craignent que les avancées technologiques, comme l’IA générative, grignotent leurs revenus.
Les entreprises belges deux fois plus touchées
L’augmentation de la charge salariale et la hausse des prix de l’énergie et des matières premières ont fortement réduit les marches bénéficiaires des entreprises au cours de l’année écoulée. À cela, il faut encore ajouter les déficits de paiement croissant des clients et la nouvelle réglementation en matière de recouvrement des dettes des consommateurs.
Guy Colpaert, Managing Director d'Intrum Benelux, entend souvent la même plainte revenir de la part des dirigeants d'entreprise : «De nombreuses entreprises en Belgique se retrouvent coincées entre d’une part leur volonté d’épargner et d’autre part la nécessité d’investir dans les technologies et les compétences pour restreindre efficacement les retards de paiement dans le cadre de la nouvelle loi sur les recouvrements de créances. Sans compter que leurs systèmes permettant de remédier aux problèmes de paiement sont souvent obsolètes et peu flexibles. Les entreprises belges sont souvent contraintes de revoir en profondeur leurs processus de recouvrement des créances, ce qui entraîne des coûts IT et des charges salariales non négligeables. »
Comment les entreprises doivent-elles aborder ces bouleversements ?
Selon le European Consumer Payment Report d’Intrum, quatre mauvais payeurs sur dix (38 %) ne disposent tout simplement pas de l’argent nécessaire. Mais le manque d’argent n’est pas la seule raison pour laquelle les Belges paient leurs factures en retard. Près de la moitié des consommateurs belges en retard de paiement sont trop laxistes ou stressés par la paperasserie. Un Belge sur dix paie même ses factures intentionnellement en retard pour pouvoir disposer plus longtemps de son argent. Ils utilisent leurs fournisseurs comme banque.
« En ces temps d’incertitude, les entreprises belges doivent faire des choix. Elles ont intérêt à opter pour une approche personnalisée de leurs débiteurs pour pouvoir tenir compte de la cause de la problématique de paiement et rechercher une solution adaptée. À long terme, cette tactique leur permettra d’entretenir de meilleures relations avec leurs clients, de jouir d’une bonne réputation et de bénéficier d’un avantage concurrentiel constant » dit Guy Colpaert, Managing Director d’Intrum Benelux. « En tant qu’entreprise privilégiant le recouvrement de créances de manière socialement responsable, nous sommes convaincus chez Intrum que nous avons un rôle crucial à jouer en la matière, en proposant nos précieux conseils et un accompagnement adéquat aux entreprises belges, quel que soit leur secteur d’activités. »
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