Les entreprises belges s’attendent à une explosion des retards de paiement au cours du second semestre de 2022
Deux entreprises belges sur trois (64 %) s’inquiètent du risque d’augmentation, cette année, des retards de paiement. Les raisons principales invoquées par nos entreprises sont l’inflation, la réglementation plus stricte, les retards logistiques et la hausse des taux d’intérêt.
Plus de huit entreprises belges sur dix (83 %) indiquent également que leur priorité absolue en 2022 est de renforcer leurs liquidités et leur trésorerie. C’est ce qu’il ressort du European Payment Report, le rapport annuel dressé par Intrum, pour lequel 11 000 entreprises de 29 pays européens, dont 500 entreprises belges, ont été interrogées.
Une augmentation des arriérés de paiement combinée avec une croissance contrariée
La 24e édition du European Payment Report, publié aujourd’hui par Intrum, illustre clairement les défis multiples qui se présentent aux entreprises.
« L’Europe traverse peut-être l’une des périodes les plus difficiles et mouvementées de ces temps modernes. Les entreprises font face actuellement à de nombreuses incertitudes ainsi qu’à une crise majeure, augmentant de facto la pression sur les entreprises qui sont encore en train de gérer les répercussions de la crise du coronavirus. Au vu de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt et du resserrement de la réglementation, les entreprises s’attendent à une augmentation des arriérés de paiement ainsi qu’à une croissance contrariée au cours du second semestre de 2022. Pour la majorité des entreprises interrogées, la priorité absolue est d’assurer une trésorerie saine », explique Guy Colpaert, Directeur général d’Intrum Benelux.
L’inflation et les taux d’intérêt sont source de nouveaux défis
La croissance ralentit alors que les perturbations au sein de la chaine logistique et l’augmentation de la facture énergétique font grimper l’inflation à une vitesse sans précédent depuis des décennies.
- Deux entreprises belges sur trois (64 %) s’inquiètent du risque d’augmentation des arriérés de paiement cette année, principalement en raison de l’inflation, d’une réglementation plus stricte, des goulots d’étranglement au niveau de la chaine logistique et de la hausse des taux d’intérêt.
- Deux entreprises belges sur trois (64 %) indiquent qu’elles n’ont aucune expérience quant à la manière de limiter les répercussions éventuelles de l’inflation.
- Près de la moitié des entreprises belges (48 %) déclarent que l’inflation élevée, actuelle les empêche de croitre.
- Plus de la moitié des entreprises belges s’inquiètent de ne pas pouvoir répondre aux exigences salariales à cause de l’inflation (56 %).
- À cause de l’inflation, plus de la moitié des entreprises (56 %) rencontrent des difficultés grandissantes à payer leurs fournisseurs.
- Six entreprises belges sur dix reconsidèrent leurs projets d’emprunt et d’affectation, s’attendant effectivement à une augmentation répétée des taux au cours des 12 prochains mois.
« L’inquiétude grandit aux quatre coins de l’Europe au vu de l’inflation galopante et de la stagnation de la croissance. Si ces tendances ne fléchissent pas, nous nous dirigerons vers une période de stagflation, à savoir une période de ralentissement de la croissance économique conjuguée à une forte inflation. Le point positif, c’est que les marchés de l’emploi sont restés très demandeurs dans toute l’Europe, cette année, mais les faibles taux de chômage pourraient avoir pour effet de faire monter les prix à cause d’une spirale prix-salaires », souligne Guy Colpaert, Directeur général d’Intrum Benelux.
Les entreprises s’attendent à ce que leur trésorerie en pâtisse, mais elles ne disposent pas de la flexibilité ni de l’expertise nécessaires pour en gérer les répercussions
Les liquidités, les flux de trésorerie et la gestion du risque de crédit constituent les principales priorités stratégiques des entreprises vu qu’elles tentent de consolider leur situation financière.
- Plus de huit entreprises belges sur dix (83 %) indiquent que leur priorité stratégique est de renforcer leurs liquidités et leur trésorerie. Plus de trois entreprises belges sur quatre citent comme priorité absolue l’amélioration de la gestion des dettes et du risque de crédit.
- Près de la moitié des entreprises interrogées (49 %) affirment que leur situation est actuellement plus précaire qu’avant la pandémie. Par ailleurs, six entreprises belges sur dix (63 %) déclarent que la pandémie les a motivées à revoir et à renforcer leur gestion des risques liés aux retards de paiement.
- Quelque 55 % des répondants belges disent vouloir améliorer leur gestion des retards de paiement, mais estiment difficile de le faire faute de compétences et de moyens en interne.
« Le pouvoir d’achat des consommateurs diminue, et ils ont besoin d’un ballon d’oxygène pour traverser et surmonter cette période d’asphyxie financière imminente. Le fonds de roulement des entreprises est sous pression, la charge de travail des départements administratifs et financiers explose, et les coûts ne cessent d’augmenter », observe Guy Colpaert, Directeur général d’Intrum Benelux, à propos de l’actuelle situation précaire. « Nous constatons actuellement chez Intrum un besoin impérieux de solutions, sous forme de financements, tant pour le créancier que pour le débiteur. »
Les entreprises voient de plus en plus les retards de paiement comme un obstacle à leur croissance
Les retards de paiement entravent le développement des entreprises partout en Europe et paralysent la croissance économique et sociale en général.
- Quatre entreprises belges sur dix (36 %) estiment que les retards de paiements les empêchent de croitre.
- Deux entreprises belges sur trois (68 %) disent que si leurs clients payaient plus rapidement, elles pourraient élargir leurs gammes de produits et de services, tandis qu’une entreprise belge sur deux déclare que cela lui permettrait de recruter davantage de travailleurs (46 %).
« La croissance des entreprises constitue aujourd’hui un immense défi stratégique », remarque Guy Colpaert, Directeur général d’Intrum Benelux. « Bon nombre d’entreprises se retrouvent coincées entre, d’une part, les fortes augmentations des prix de l’énergie et des matières premières et, d’autre part, leurs clients qui voient leur pouvoir d’achat dégringoler et qui ont de plus en plus de difficultés à payer leurs factures. Cet environnement à haut risque est le moment idéal pour les entreprises belges de revoir et d’améliorer leur gestion du crédit. »
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