Voici les précautions que prennent les entreprises européennes contre les retards de paiement
Le prépaiement et les contrôles de solvabilité figurent en tête de liste, mais certaines entreprises ne prennent absolument aucune mesure de prévention.
Chaque entreprise est confrontée à des retards de paiement, mais ces derniers peuvent avoir un impact important sur les petites et moyennes entreprises (PME), réduisant leur capacité à payer leur personnel et leurs fournisseurs, à couvrir leurs coûts opérationnels et à se développer.
Le European Payment Report 2019 d'Intrum révèle que de nombreuses entreprises, quelle que soit leur taille, recourent au prépaiement pour leurs biens ou leurs services, ou effectuent des contrôles de solvabilité pour les clients à haut risque de défaut de paiement. Une troisième option courante consiste pour les entreprises à embaucher une agence de recouvrement. Cependant, pas moins de 31 % des entreprises européennes indiquent ne prendre aucune des mesures préventives standard pour se protéger.
Le prépaiement reste courant, surtout dans les pays de l'Est
Dans l'ensemble de l'Europe, le prépaiement est toujours l'approche la plus utilisée par les entreprises pour se protéger. En moyenne, près de deux entreprises européennes sur cinq (39 %) recourent au prépaiement pour éviter les retards de paiement.
On observe toutefois clairement des différences régionales :
- En Europe de l'Est, la moyenne est de 52 %, soit la plus élevée de toutes les régions européennes. Dans des pays comme la Serbie (65 %), la Roumanie (58 %) et la Pologne (57 %), payer d'avance semble toujours faire partie des pratiques commerciales habituelles.
- Dans le Sud de l'Europe, la moyenne est de 30 % ; seulement 19 % des entreprises espagnoles faisant des affaires de la sorte. La Grèce constitue ici une exception : plus de trois entreprises helléniques sur cinq (64 %) se protègent via le prépaiement.
- 40 % des entreprises d'Europe centrale et septentrionale utilisent ce mode de paiement, bien que les chiffres varient fortement dans les deux zones.
- En Europe centrale, on passe de 30 % en Hongrie à 55 % en Suisse.
- En Europe septentrionale, seulement 35 % des entreprises autrichiennes, finlandaises et suédoises recourent au prépaiement, mais elles sont 49 % en Norvège.
Dans l'ensemble, 39 % des PME européennes utilisent le prépaiement comme mesure de précaution contre les retards de paiement, tandis que ce chiffre est de 45 % pour les grandes entreprises (de plus de 250 collaborateurs). On assiste néanmoins à une baisse sur les trois dernières années (50 % en 2016).
Recouvrement et contrôles de solvabilité – écarts régionaux
On observe également des différences en ce qui concerne le recours aux services de recouvrement et, au sein même de l'Europe de l'Est, au niveau des contrôles de solvabilité. Un tiers des entreprises du Nord de l'Europe (33 %) affirment utiliser le recouvrement pour se prémunir, contre moins d'un quart (23 %) en Europe orientale et méridionale.
Si l'on examine les résultats par pays, seulement 1 % des entreprises de Bosnie-Herzégovine font appel à un service de recouvrement, l'affacturage (cession des créances à un tiers) y étant beaucoup plus courant (44 %).
Les grandes entreprises européennes sont sensiblement plus nombreuses à se tourner vers une agence de recouvrement (42 %) que les PME (24 %).
Les contrôles de solvabilité des clients potentiels permettent de minimiser le risque de défaut de paiement. Près d'une entreprise européenne sur trois (29 %) utilise cette approche pour identifier les risques liés à un client, ce qui permet d'éviter de faire crédit à un individu qui présente une grande probabilité de défaut de paiement.
D'autres mesures ou aucune
L'assurance-crédit, les garanties bancaires et l'affacturage sont d'autres moyens employés par les entreprises pour se protéger, bien qu'ils soient beaucoup moins populaires en Europe que le prépaiement ou les contrôles de solvabilité. Les entreprises y recourent d'ailleurs de moins en moins depuis quelques années.
Intrum constate également que 31 % des entreprises européennes ne prévoient aucune des mesures susmentionnées contre les retards ou les défauts de paiement. Pas moins de 58 % des entreprises hongroises, 50 % des entreprises estoniennes et 47 % des entreprises britanniques ne prennent aucune de ces précautions. L'Autriche (40 %), la Lettonie (47 %), la Lituanie (43 %) et la Suède (34 %) prouvent que cette problématique n'est pas spécifique à une région.
Pour ceux qui essaient de continuer à faire tourner leur entreprise et même à la développer, il peut être difficile d'aborder le problème des retards de paiement de manière orientée client tout en étant ferme. De l'aide et des conseils sont cependant disponibles.
De l'aide et des conseils sont disponibles
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Pour en savoir plus ?
Tous les résultats sont publiés dans le European Payment Report (EPR) 2019 d'Intrum. Ce rapport est basé sur une enquête menée auprès de 11 856 entreprises en activité dans 29 pays européens.